LE CODE MORAL

Créé en 1985 par Bernard Midan, sur la base du code d’honneur et de morale du collège national des ceintures noires proposé par Jazarin sur la base du texte de Nitobe.

Lorsqu’il a créé le judo, Jigoro Kano voulait extraire du Ju-jitsu un moyen d’éducation du corps et de l’esprit « adapté à l’éducation de toute une nation ». Depuis sa création, l’enseignement du judo est accompagné de l’inculcation au judoka de fortes valeurs morales. Certaines valeurs du judo sont donc directement extraites du bushido. La plus connue d’entre elles est peut être le fait qu’on apprend aux jeunes judokas que c’est « mal » de fuir un combat (en effet, dans un entrainement de judo, lorsqu’un autre judoka vient vous demander d’être son partenaire pour un Randori, vous n’avez pas le droit de refuser, même lorsque vous savez qu’il est beaucoup plus fort que vous).

Le respect et la confiance que l’on accorde à son adversaire lors d’un combat de judo sont primordiaux. En effet, lorsqu’un judoka fait chuter son adversaire, il doit garder le contrôle de sa prise, et la plupart des prises nécessitent de retenir son adversaire pour qu’il chute « correctement ». A défaut, l’adversaire pourrait être gravement blessé. Les armlock (clés de bras) pourraient facilement disloquer ou déboiter les articulations de son adversaires. Les étranglements, s’ils étaient mal exécutes ou mal maitrisés, pourraient eux aussi être très dangereux. Mais le respect et la confiance du judoka envers un autre judoka lors d’un combat sont absolus. Grâce à cela, et malgré la grande dangerosité des prises effectuées, le judo est l’un des sports où surviennent le moins de blessures et d’accidents. (De nombreux pratiquants n’ont jamais connu la moindre blessure, que ce soit à l’entrainement ou en compétition, et ce même après plus de dix ans de pratique régulière). Au judo, les valeurs morales sont plus importantes que la technique elle-même.

Les nombreux saluts sont la marque la plus visible du respect qui régit le judo.